jeudi 1 août 2013

12. De la musique et des myriades de soleils

De la musique et des myriades de soleils


C’est en sortant violement de mon milieu que j’ai saisi à quel point j’y étais profondément ancré.
Cette profondeur que j’avais avec tant de gens ne s’est pas envolée, elle est restée là-bas. Vivre des années au même endroit permet de créer de forts liens interpersonnels qui ne peuvent se bâtir qu’avec le temps. Un temps que j’avais très mal estimé. Retrouvé des gens avec qui le courant passe, des confidents pour ses secrets, des oreilles pour les problèmes et surtout, des âmes pour le bonheur.

Je me trouve comme prisonnier de la trame sonore d’un film que je n’ai pas vu. C’est bien, mais… je ne vois pas défiler d’images devant mes yeux, pas d’émotions profondes ou complexes, je ne suis pas touché. Si vous écoutez maintenant Song of Captivity and Freedom sans connaître la série Doctor Who, ça ne sera pas aussi extraordinaire qu’après avoir vu la finale de Journey’s End (Série 2, saison 4, épisode 13)! Ce n’est même pas une question de confort ou d’habitude, mais de compréhension. Et cette compréhension, je ne l’ai pas encore de mon nouveau milieu, c’est donc difficile de me sentir vraiment en harmonie avec autre chose qu’un livre depuis quelques semaines.

Cette même harmonie relationnelle, j’arrive à la retrouver aisément au contact de ceux que j’ai quitté en quelques instants, nous connaissons nos limites, la voix de l’autre évoque des mots, des lieux et des histoires communes. Nous avons des points de référence communs à gauche à droite, le courant passe fluidement.

Par contre, parfois, on tombe sur quelqu’un et la compréhension, la complicité est déjà là. Ça m’est déjà arrivé, ces gens qui, comme un disque de Ludovico Einaudi, nous sont familier d’avant notre rencontre et avec qui on peut accéder à un niveau supérieur de discussion sans peur ni doute dès la première rencontre.

C’est peut-être une des raisons pour laquelle la réincarnation me parle tant. Même si toute ma rationalité hurle au néant post-mortem et à la chimie hormonale toute puissante, mon cœur trouve parfois auprès de certains une sérénité peu commune et instantané qui me fait douter des théories les plus probables. Ce qui me fait tout de même me demander : Un jour, l’explication rationnelle chimico-psychologique de l’amour prendra t-elle le pas sur la magie qui l’entoure depuis toujours? Et si cela arrive, pourrions outrepasser la définition froide de celle-ci pour en comprendre le sens profond qui lui donnerait une puissance décuplée?

Je m’explique. Quand on s’est rendu compte que les étoiles n’étaient que de grosse boule de plasma, elles ont perdu leur aspect mystique pour devenir de la matière « terrestre » ou ordinaire. Mais d’un autre côté, chaque étoile est devenue un soleil pouvant potentiellement abriter des mondes différents du notre et tout d’un coup, le ciel est devenu un potentiel infini d’histoires et d’aventures incroyables.

En sera-t-il de même pour les émotions?

Je ne sais pas, mais en dehors des émotions cette concordance entre deux inconnus que j’ai souvent connus attend encore son explication rationnelle et claire. Et si on arrivait à un consensus scientifique, quel aspect de celui-ci viendrait sublimer la désillusion pour la rendre encore plus fantastique que la folle théorie des âmes amies qui se retrouvent entre deux vies?

Je ne sais pas, et j’imagine que la réponse est soit trop simple pour que j’y pense, soit hors de portée de mon esprit et de ce qu’il contient actuellement, surtout de ce qu’il contient actuellement…



Je m’excuse profondément du retard que j’ai pris, d’autres projets ont accaparés mon attention ces derniers temps.

N’hésitez pas à commenter vos questions, commentaires ou réponses.

Odin